Le samedi 10 juillet 1999
Radio-Canada faisait écho jeudi matin à une rumeur à demi- fausse : un des quatre coureurs testés après le prologue était positif aux corticoïdes, et ce coureur était probablement l'Américain Lance Armstrong.
Il ne s'agissait pas de Lance Armstrong, mais du Danois Bo Hamburger. Il eût fallu préciser aussi que Hamburger - comme de nombreux autres coureurs - a présenté, avant le départ, un certificat médical attestant qu'il souffre d'asthme et qu'il doit être soigné aux corticoïdes. Voilà pourquoi un coureur positif en laboratoire ne l'est pas forcément sur la route.
C'est fou le nombre d'athlètes DANS TOUS LES SPORTS, qui souffrent d'asthme et d'allergies. Des maladies qui, comme par hasard, se soignent aux corticoïdes, des médicaments souverains, comme par hasard encore, contre la fatigue et la douleur. Le croiriez-vous, Miguel Indurain qui a gagné cinq tours de France de suite, souffrait, le pauvre, d'allergies au pollen. Voilà pourquoi ces gars-là pédalent comme des malades: parce qu'ils sont malades.
Ben oui on parle encore pharmacie. Mais la colle que je vous pose maintenant relève plus de la morale. Voici.
L'EPO, comme les perfluocarbones, ces super dopes des cyclistes, permettent de fixer l'oxyène dans le sang.
Des équipes comme la Polti et Festina utilisent, dans les chambres des coureurs, à titre expérimental, des tentes à oxygène, dites tentes hypobariques, pour oxygéner leurs coureurs un peu comme le ferait un séjour en altitude.
Question : pourquoi prendre de l'EPO c'est vilain alors que la tente à oxygène c'est correct ? Même objectif : oxygéner le sang. Même finalité: gagner. Même injustice : ceux qui n'ont pas de tente à oxygène ?